mercredi 12 octobre 2011

Trouver ensemble un nouvel élan pour faire rayonner les cultures de Bretagne.


En 1977, à la demande des bretons, le président Valéry Giscard d’Estaing reconnaissait la « personnalité culturelle » de la Bretagne; reconnaissance concrétisée par une charte, la Charte culturelle bretonne,  qui avait pour but d’en assurer la pérennité. Dans cette logique, sont créés le Conseil Culturel de Bretagne (CCT), l’Institut Culturel de Bretagne (ICB), l’Agence Technique Régionale (ATR) et l’Institut Régional du Patrimoine (IRPa) avec, pour chaque structure, des missions de formation, de diffusion, de promotion, de représentation…

Depuis cette époque, ces organismes et leurs militants ont rendu de grands services à la transmission et diffusion des patrimoines matériels et immatériels de Bretagne. Ces structures ont évolué indépendamment au fil du temps ; chacune vivant sa propre histoire, parfois mouvementée. Parallèlement,  le monde culturel dans son ensemble se professionnalisait, se structurait et  les "outils de la charte" ont eu, de fait, moins de rayonnement et de raison d’être.

Trente quatre  ans après, combien de bretons connaissent leur histoire ? Qui sait tout ce que reflète la singularité culturelle de la Bretagne en Europe ? L’école malheureusement ne le transmet pas ou peu. Il faut donc donner aux bretons les moyens de cette ré-appropriation. Nous y arriverons par une réforme profonde de nos institutions qui permette de donner aux collectivités bretonnes, l'autonomie d'action nécessaire en matière linguistique et culturelle.

En attendant, nous devons faire avec les moyens dont nous disposons. Dans ce sens, le Conseil régional de Bretagne a en projet de construire une structure  innovante. Celle-ci devrait apporter un soutien en ingénierie aux organismes culturels, mettre en place des actions de diffusion et de promotion du patrimoine immatériel dans le cadre d’universités populaires, de colloques internationaux ou par la création d’une bibliothèque numérique... Nous adhérons à cette démarche pourtant difficile du fait qu'elle réduira, le soutien à l'ICB et à l'ATR qui devront réfléchir à un nouvel avenir. Mais l’exécutif régional devra être vigilant dans ses nouvelles perspectives afin de développer ce projet selon le principe de subsidiarité. Auparavant, il devra aussi avoir été co-construit avec le monde culturel breton afin qu’il soit partagé et donc approprié. Si l'objectif est bien de faire rayonner les cultures de Bretagne et en particulier les cultures populaires dans le souci de faire savourer à tous leurs trésors enfouis, alors, c'est un challenge ambitieux. Une gageure qui vaut la peine d'avancer ensemble.

Yannik Bigouin, Conseiller régional Europe Ecologie Les Verts, membre de la commission culture, Président de l'EPCC "Livre et lecture en Bretagne".

vendredi 7 octobre 2011

Soutien aux grévistes du Crédit Mutuel de Bretagne - Arkéa

Soutien aux grévistes du Crédit Mutuel de Bretagne - Arkéa

Depuis bientôt dix jours des centaines de salariés du groupe mutualiste bancaire sont en grève. Banque des bretons, affirmant les valeurs mutualistes et coopératives de l’économie sociale, la nature de cette banque fait qu’elle est propriété de ses sociétaires et non d’actionnaires cherchant la rémunération maximale de leur capital.

Pourtant, à l’instar des grosses sociétés capitalistes, la création dans le groupe d’une société anonyme, la “Société des Cadres Dirigeants“, fait sortir les 126 plus hauts dirigeants de l’Union Economique et Sociale du Groupe pour les faire rémunérer par cette SA, ce qui ferait échapper la rémunération des dirigeants à toute visibilité. A l’abri derrière le statut de la banque coopérative qui la préserve d’une OPA et des aléas de la Bourse, les dirigeants veulent le beurre et l’argent du beurre au détriment de l’ensemble du reste des salariés.


Les grévistes sont déterminés dans leur lutte pour défendre les valeurs du mutualisme, leur action est exemplaire et doit être saluée. Les élus régionaux Europe Ecologie Les Verts soutiennent les salariés grévistes dans leur lutte pour que les dirigeants du CMB-Arkéa sachent raison garder devant les sirènes du capitalisme financier et qu’ils reviennent aux fondamentaux de l’économie sociale : une répartition équilibrée de la richesse produite, de la transparence et une vie démocratique soutenue.

Yannik Bigouin, sociétaire du CMB et Conseiller Régional Europe Ecologie Les Verts de Bretagne