vendredi 26 novembre 2010

La langue bretonne vaut plus qu'une guerre des égos !

 
Communiqué de presse  
Vendredi 26 novembre 2010  
La langue bretonne vaut plus qu'une guerre des égos !

Samedi 27 novembre, la Bretagne accueille pour la première fois, à Lorient, la septième édition du Liet International, concours de chansons en langues minoritaires européennes. Lors de cette manifestation, soutenue par le Conseil de l'Europe et le Conseil Régional de Bretagne, vingt et une langues minoritaires de toute l'Europe, de la Galice à la Russie, des îles Féroé à Chypre, seront représentées. Nous nous félicitons de la tenue de cet événement en Bretagne qui nous rappelle à quel point l'Europe est riche de ses différences.  Cet événement aurait pu être l'occasion de nous réjouir d'avancées importantes dans la préservation et le développement des langues régionales suite à l'initiative de plusieurs député-e-s, de gauche comme de droite, de déposer communément un projet de loi en faveur de la reconnaissance des langues minoritaires en France. 

La France, qui sur le plan international s'est érigée en défenseure de la diversité, continue pourtant de nier la pluralité linguistique et culturelle des peuples qui vivent à l'intérieur de ses frontières. Les langues minoritaires, telles les langues de Bretagne, le breton ou le gallo, n'ont aucun statut légal. Nicolas Sarkozy avait promis durant sa campagne présidentielle un projet de loi sur les langues régionales. Nous l'attendons toujours. Dans ce contexte, le projet de loi rédigé par plusieurs député-e-s constituait un progrès considérable. L'illusion ne fut malheureusement que de courte durée et l'unité affichée par les grands partis majoritaires, PS et UMP, a vite été rompue par les intérêts politiciens.  

Ce nouvel échec, qui n'aura fait que ternir un peu plus l'image de la classe politique française, nous rappelle qu'il est urgent de renouveler les institutions démocratiques de notre pays. Il est grand temps qu'une plus large autonomie en matière de politiques linguistiques et culturelles soit confiée à nos régions pour qu'enfin toutes les langues de France aient une reconnaissance officielle. 

Guy Hascoët, président du groupe Europe Écologie – Les Verts au Conseil régional de Bretagne
Yannik Bigouin, conseiller régional Europe Écologie – Les Verts
Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée Les Verts / ALE

lundi 22 novembre 2010

Recours en manquement auprès de la Commission Européenne Plainte citoyenne auprès de la Commission européenne


Depuis plusieurs décennies, des milliers de tonnes d'algues vertes viennent s'échouer sur les plages bretonnes. Ces algues, qui accumulées peuvent s'avérer mortelles, ne sont que la partie visible des nombreuses atteintes de notre environnent, et plus particulièrement du milieu marin.

Ces graves atteintes à l'environnement empêchent un développement durable et solidaire de la Bretagne. En effet, cette situation pénalise toute l’économie littorale, qu’il s’agisse de la pêche, de l’ostréiculture ou du tourisme. Elle pénalise de même les collectivités locales qui ont à charge les coûts importants de collecte et de ramassage.

Ces atteintes à l'environnement sont la conséquence du non respect par l'État de la législation Européenne, comme l'a affirmée la Cour Administrative d'Appel de Nantes qui l’a condamné, le 1er décembre 2009, pour sa responsabilité dans la prolifération des algues vertes en Bretagne. Suite à cet arrêt, l'État aurait du agir pour que cessent les pollutions. Il n'en est rien. Le plan « Algues Vertes » mis en œuvre au début de l'année 2010 se concentre essentiellement sur le ramassage des déchets et non sur les causes des pollutions.

En refusant de mettre en œuvre des mesures efficaces, l'État va à l'encontre des objectifs de l'Union Européenne.

Face à cette situation, Europe Écologie – Les Verts Bretagne et l'Union Démocratique Bretonne, soutenue par des associations, telle Sauvegarde du Trégor, et des citoyen-ne-s de Bretagne, ont déposé auprès de la Commission Européenne un recours pour faire cesser rapidement les nombreuses carences des autorités françaises en matière de restauration et de préservation du milieu marin, en obligeant la France à respecter ses engagements européens.

Aujourd'hui vous pouvez vous aussi agir !
En vous associant en tant que citoyen-ne, association ou collectivité, à la plainte déposée contre les manquements de l'État auprès de la Commission Européenne.








dimanche 21 novembre 2010

Brennilis, opacité et nucléaire font toujours bon ménage

Communiqué de presse - Vendredi 19 novembre 2010

Brennilis, opacité et nucléaire font toujours bon ménage

Les élu-e-s Europe Écologie -Les Verts au Conseil régional de Bretagne
apportent leur soutien aux  7 associations* qui viennent de démissionner du
collège écologiste de la Commission Locale d'Information/CLI, présidée par
Pierre Maille, président du Conseil Général du Finistère, estimant en effet
qu'il n'y a aucune volonté de la part de ce dernier pour faire la lumière
sur la contamination du site de Brennilis avant une reprise du
démantèlement.

En décembre 2009, Guy Hascoët, actuel président du groupe des élu-e-s Europe
Écologie-Les Verts au Conseil régional de Bretagne avait déjà regretté que
la CLI donne un avis favorable à l'enquête publique en vue du démantèlement
accéléré du cour de la centrale de Brennilis, bien qu'elle ait adressé un
constat critique quant aux carences du dossier. « Il est indispensable que
les collectivités locales puissent disposer d'un suivi indépendant de
l'ensemble du projet de démantèlement », avait-il alors déclaré.

Les élu-e-s Europe Écologie -Les Verts au Conseil régional de Bretagne
réaffirment la nécessité d'une expertise indépendante et s'étonnent du fait
 qu'il n'y ait pas d'appel d'offre avec un cahier des charges validé par
l'ensemble des membres de la CLI. Ils invitent le président de la CLI à se
montrer plus critique vis à vis de la volonté d'EDF de hâter le
démantèlement et à s'inscrire en garant de l'intérêt public, dans un souci
de concertation et de dialogue, ainsi que le recommande l'Agenda 21 mis en
place par le département.

Parce que le démantèlement d'un tel site ne doit pas se faire dans la
précipitation, au risque de mettre en danger la sécurité des personnes et de
l'environnement, il convient par-dessus tout d'appliquer le principe de
précaution.

Janick Moriceau et Yannik Bigouin, 
conseillers régionaux Europe Écologie - Les Verts
Le groupe local Europe Ecologie - Les Verts du Pays de Morlaix

mardi 16 novembre 2010

Lettre ouverte "Pour une école de musique intercommunale, démocratique et accessible à tous dans le pays des Abers-côte des légendes"

Les écoles de musique de Plouguerneau, Lesneven, Lannilis, Guissény et Plabennec souhaitent s'associer pour permettre une offre commune d'apprentissage de la musique sur le territoire des deux communautés de communes. C'est une bonne chose et je tiens à féliciter les élus de ces communes de chercher le bien commun, la coopération et la mutualisation pour le développement structuré de ce champ de la culture. Pour se faire, ils ont commandé à l'agence de développement du pays des Abers-côte des légendes une étude afin de trouver les solutions juridiques et techniques pour mener à bien la possibilité de la création d'un EPCC (Etablissement Public de Coopération Culturelle). Le scénario qui est présenté actuellement pose un certains nombre de questions :

    - Il n'y-a pas d'alternative proposée à ce statut d'EPCC considéré par les élus locaux comme la forme juridique la plus adaptée alors qu'il reste très lourd administrativement. L'agence de développement aurait dû faire un comparatif d'autres statuts permettant une coopération plus ouverte et en développant par des simulations les atouts et contraintes de chacun. Par exemple, elle aurait pu intégrer la possibilité d'une Société Coopérative d'Intérêt Collective qui permet d'associer de manière égalitaire, en plus des collectivités, usagers et salariés. Dans un EPCC, le pouvoir reste quasi-entièrement entre les mains des élus ; salariés et usagers n'y-ont qu'une place anecdotique. Cela pose problème alors que ce sont les citoyens, souvent en associations, qui sont généralement à l'origine des ces écoles et des dynamiques culturelle. L'agence aurait également dû consulter les usagers avant de proposer un schéma déjà écrit : idées et critiques constructives se trouvent dans l'éxpérience de chaque citoyen et quand on lui donne les moyens de participer à la construction d'un projet, cela permet de l'étayer mieux encore.

    - Même si un tarif dégressif sur la base d'un quotient familial est prévu, les usagers vont payer plus cher (400€/adulte contre 225€/adulte actuellement à Plouguerneau ). Il me semble important de rechercher l'accès à la culture pour toutes les bourses et ne pas dépasser les prix actuels. Quant aux usagers habitants dans les communes qui font le choix ne de pas intégrer l'EPCC, la stratégie est celle de la recherche de l'abandon de ceux-ci puisque le prix deviendra à terme tellement cher que les cours de musique ne seront accessibles que pour les plus riches. Est-ce vraiment acceptable de discriminer par l'argent sur un même territoire communautaire les usagers de ces communes suite au refus de leurs conseillers municipaux d'adhérer à ce projet ?

    Enfin, il est prévu que chaque communauté de communes participe chacune à hauteur de 15 000 €/an pour un budget qui va froler les 500 000 € (soit seulement 3 %). On voit bien là une grande frilosité pour soutenir la culture. Pourtant la CCPA était prête, par exemple, à donner quatre fois plus pour accueillir le départ d'une étape du tour de France l'année prochaine et elle a financé des projets lourds tel que le port de l'Aber wrac'h.

    Il est important de structurer de manière pérenne les outils de développement de la culture, bien loin de la "culture évènementielle de spectacle", car, si chacun sait que l'accès à la musique, à la peinture, aux livres, aux patrimoines ou au théâtre est source d'épanouissement, d'ouverture et de mieux vivre pour nos concitoyens, ces secteurs sont aussi des lieux de créations d'emplois non négligeables. Gageons que les élu-e-s des communautés de communes des Abers et de Lesneven-côte des légendes sauront s'en rendre compte et se donner les moyens pour que ce projet innovant d'école de musique intercommunale devienne encore plus partagé.

    lundi 1 novembre 2010

    Festival du livre de Morlaix et de Carhaix - Gouel al levrioù Montroulez ha Karaez

    J'étais Samedi 23 Octobre puis Samedi 30 Octobre présent  à 2 festivals du livre, différents et complémentaires mais importants à la Bretagne.

    Celui de Morlaix, Multiple,  montre la petite édition d'artistes de toute la France. Editions à petits tirages, livres-objets, livres vidéo, livres sous toute ses formes et parfois les plus originales... Derrière ces ouvrages se trouvent surtout des gens passionnés qui ne souhaitent que partager leur art. Et l'association Carnet de bord ne manque pas d'idées pour se faire. Elle multiplie durant deux week-end les possibilités de découvertes des livres et des artistes sous toute les formes : ateliers, exposition, formation, conférence, débat, forum, lecture publique... sur l'ensemble  du pays de Morlaix comme à Plounéour Ménez avec la formidable maison d'édition Isabelle Sauvage.

    Samedi 30 Octobre, c'était l'inauguration du 21ème festival du livre en Bretagne à Carhaix qui m'a encore plus convaincu qu'il se passe vraiment quelque chose en Bretagne autour du livre. Je n'y étais pas passé depuis plusieurs années. L'évolution est vraiment positive. Quel plaisir ce festival !.... Une bonne partie des éditeurs Bretons sont là à présenter leur dernière production. La langue bretonne s'entend partout, entre éditeurs, entre public et éditeurs, dans les ateliers pour les enfants. Ur yezh beo, plijus kenan eo d'a sellet ! Le discours bilingue d'Angèle Jacq, la présidente du festival pour cette année,  était engagé, fort. L'Etat, malheureusement absent alors qu'il était bien présent par la Drac le week end précédent à Morlaix, n'a pu entendre que, pour elle, les Bretons feront sans Paris pour avancer et transmettre leur histoire et leur culture. Jean Michel Le Boulanger (vice président à la culture de la région Bretagne) a ensuite  insisté sur  la lenteur du temps que représente le livre alors que nous vivons tous à l'heure du zapping. Enfin, Christian Troadec (maire de Carhaix), après avoir décoré plusieurs personnes d'un brin de genêt afin de se souvenir des Bretons morts durant la première guerre mondiale a aussi insisté sur ce Kreizh Breizh, centre Bretagne, qui avance par la culture et en particulier avec la locomotive du  festival des Vielles Charrues. Quand on sait  que ce territoire était condamné à dépérir par beaucoup il y-a encore peu de temps, quel chemin de parcouru !