dimanche 6 février 2011

Intervention à la région le 4 Février - La langue bretonne doit irriguer les missions de la région


Je tenais ici à féliciter M Le Vice-Président sur ses propos que nous partageons fortement. Notre soutien va également à Yannick Martin, sonneur breton, victime de la bêtise du racisme.

J'ai bien entendu de la part de M Le Vice-Président que ce projet de budget est dans la continuité de ceux présentés dans le mandat précédent.

En attendant la nouvelle politique culturelle présentée le 7 Avril prochain qui sera, je n'en doute pas, novatrice, percutante et ouvrira une nouvelle ère culturelle originale en Bretagne nous avons souhaités vous proposer un amendement concernant la proposition de création de formations et diplômes permettant de former des metteurs en scène, scénaristes, acteurs... en langue bretonne dans le cadre du pôle d'enseignement supérieur interégional du spectacle vivant.

Car Naïg Le Gars et Françoise Louarn l'ont bien souligné tout à l'heure, hier et Jeudi , il faut vraiment aller de l'avant avec la langue bretonne qui doit irriguer en apparaissant dans l'ensemble de la politique région à la manière d'un agenda 21.

Oui... même si la langue bretonne concerne la mission IV, il ne faut pas l'enfermer là et ouvrir des possibles partout pour les langues de Bretagne, épine dorsale de la culture bretonne. Malgrè les beaux discours de Mme Françoise Louarn, l'UMP malheureusement ne veut pas de consensus autour de ce qui existe déjà comme on a pu le constater hier alors qu'il faut au contraire se réunir autour de la dernière langue celtique continentale vivante.

Quel dédain depuis des siècles ! Dédain pour nos cultures populaires au niveau national de la part du ministre de la culture française (sans doute monolingue !) Frédéric Mitterand en ne répondant même pas aux sollicitations des Bretons et des députés ; dédain du ministre de l'éducation, Luc Chatel, qui, à l'assemblée nationale mardi a certes lui répondu au député alsacien Armand Yung soutenu pas ses collègues mobilisés pour les langues de France... mais pour dire quoi ? Que le gouvernement "n'avait pas l'intention d'étudier une loi en faveur des langues régionales qui -selon sa vision - serait contraire aux principes républicains". CQFD.

Chèrs collègues, nous sommes pour la grande majorité d'entre nous ici à l'opposé des ces positions sans fondements, étriquées et d'un autre âge. Les langues et les cultures ne s'opposent pas, elles se nourissent mutuellement. Quand à faire trembler la république...


Alors allons-y ci /Deomp dei amañ ! krogomp e-barzh ! Prenons nous même en main l'avenir des langues de Bretagne et de la culture populaire en les faisant encore plus rayonner ! : commencer par mettre la signalétique de ce bâtiment en bilingue, les titres des documents des missions que nous avons entre nos mains, les lycées... mais aussi, M Le Vice Président, valoriser les transmetteurs de mémoire, les acteurs culturels en général qui travaillent pour et par les langues de Bretagne dans leur projet culturel et permettent les dialogues inter-culturels à la manière du Chorégraphe M Phélippeau et du cercle Avel dro de Guissény.

J'aurai aimé, enfin, avoir sur table les voeux du Conseil Culturel de Bretagne réunit samedi dernier ici même et qui justement nous propose, entre autre, des actions pour que les langues soient mieux considérées.
A quoi sert cette instance que vous avez mis en place, M Le Président, si nous n'avons pas les conclusions de leurs travaux ?

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